vendredi 30 novembre 2007

Bison Priscus


Hello à tous,

Merci à vous qui êtes venus nombreux aux séances de dédicaces de ces dernières semaines, ce fut bien sympathique de vous rencontrer ou de vous revoir.

Lundi dernier, je suis allé assister à une conférence intitulée : "Le bison dans les arts préhistoriques, du naturel au figuré". Assurée par Patrick Paillet, spécialiste du sujet, cette conférence a eu lieu dans l'amphitéâtre du Jardin des plantes et fut très intéressante. Du coup, comme le bison des steppes de l'ère glaciaire est tout de même central dans la bande dessinée Neandertal, je me dis que, pour ceux d'entre vous qui voudraient en savoir plus sur le Bison Priscus, il peut être intéressant d'aller consulter ces quelques liens qui peuvent vous éclairer, sur Wikipedia, le Pôle Préhistoire et le Journal du Net.
Ci-dessus, un spécimen sympathique de bison priscus avec un chasseur néandertalien à l'échelle. (NB : il va de soi que le légendaire LongueBarbe est plus gros d'un bon tiers que ce mâle déjà pourtant bien costaud !)

dimanche 11 novembre 2007

La rencontre !


Hello,

Quelques jours après la sortie de l'album, ça y est, la première séance de dédicace a eu lieu hier à la librairie Album Bercy. C'était super, comme d'habitude et je tiens à remercier les libraires et les lecteurs qui étaient au rendez-vous pour ce lancement !

Je profite de ce post pour vous signaler un dossier web très bien fait par nos amis de l'incontournable site Hominidés.com : Neandertal et Sapiens, les différences ! L'occasion de faire le point sur les dernières découvertes sur le sujet, et de se refaire une idée du look et des cultures de nos ancêtres et cousins disparus qui constituent les protagonistes de la saga Vo'hounâ (D'ailleurs, vous pourrez découvrir que les cheveux roux de Vo'hounâ sont plutôt une bonne intuition). J'ajoute que ce petit dossier est agrémenté d'un dessin noir et blanc de Vo'hounâ et Aurochs rouge, tiré du mystérieux tome 4*... Bref, courez voir cette page web, vous ne le regretterez pas !
*Bon allez, d'accord, je vous le met en en-tête !

vendredi 2 novembre 2007

« Making of » de la couv


Moment crucial de la réalisation d’un album de bandes dessinées, la création de la couverture est un gros morceau qu’il vaut mieux n’attaquer ni trop tôt, ni trop tard, mais quand on se sent bien chaud. Je me suis mis à l’ouvrage sur la conception de la couverture de Neandertal alors que j’avais dessiné à peu près la moitié de l’album. Ensuite, j’ai peint l’exécution de l’illustration proprement dite juste après avoir bouclé les pages en noir et blanc.

Lorsque je travaille sur un projet de couverture, je suis toujours partagé entre deux tendances : la tendance « hiératique », qui me pousse à faire figurer dans l’image un ou plusieurs protagonistes de manière frontale, comme une sorte de portrait où l’atmosphère prime sur l’action, et la tendance « narrative », qui met en valeur une scène particulière, importante dans le cours du récit, où l’on voit un ou plusieurs personnages accomplir une action spectaculaire ou mystérieuse.
Très clairement, la deuxième tendance ne me va pas du tout. A chaque fois que je m’essaye à une version « narrative » de la couv, j’ai l’impression de faire une couverture pour Zembla. De fait, je trouve que je réussis mieux les couv « hiératiques » (comme Vo’hounâ T3 ou la première version de Vo’hounâ T1) que les couv « narratives » (comme Vo’hounâ T1-publiée et Vo’hounâ T2).

Les recherches
Première étape : les recherches. Ce sont, en gros, des croquis au crayon réalisés en petit format mais en grand nombre, dont ne subsistent à la fin que quelques uns, qui iront jusqu’à une version mise en couleur sur ordi, pour poser les bases des « intentions » pour la couv. Ci-dessous : 4 projets, dont trois seulement ont bénéficié d’une recherche plus poussée.


Le choix
Ensuite, il faut se mettre d’accord avec l’éditeur. Une couverture étant clairement une sorte d’affiche, l’idée est qu’elle doit se voir de loin et retenir le regard. Mais pas seulement : il faut aussi qu’elle suscite la curiosité et donne envie d’ouvrir l’album. Des projets ci-dessus, je préfère au départ celui avec le profil de Laghou en gros plan, alors que mon éditeur préfère la version « romantique » avec paysage et ciel tourmenté. Je trouve le profil plus frappant et plus fort, mais il trouve qu’une telle couverture risque de donner à l’album une image trop « paléoanthropologique » et pas assez « aventure » et pour le coup, risque d’être redondante avec le titre (Neandertal avec un profil de Neandertal). Après mûre réflexion, je me dis qu’il a peut-être raison, et que ça vaut le coup d’essayer de pousser plus avant les deux versions. Quant à la technique d’exécution de l’illustration, me souvenant du plaisir que j’avais eu à faire la première couv de Vo’hounâ 1, j’annonce vouloir utiliser la peinture directe à l’acrylique, quand bien même la technique utilisée pour les pages n’est pas la couleur directe. Banco. Alors allons-y.

L’exécution
Premier constat frappant alors que j’agrandis au carreaux mes crayonnés : je me rends compte immédiatement que je vais bien plus m'amuser à peindre la couverture romantique, avec une ambiance « à la Friedrich ». Du coup, je laisse tomber sans regret la couv avec le profil en gros plan. Un dessin au crayon est donc réalisé avec l’agrandissement aux carreaux sur format raisin (50x65), et je commence la peinture. Une première version est « semi-finalisée » et montrée à l’éditeur et à mes proches : qu’en pensez-vous ? Le même constat pour tout le monde, bien qu’avec des termes différents : le ciel est trop sombre ce qui fait que : 1) les corbeaux ne se voient pas et 2) le ciel rivalise en contraste avec le rocher et rend l’image confuse à distance. Dont acte. Je reprend mes pinceaux pour finaliser une version plus claire du ciel et fignoler la matière et les contrastes des rochers et du paysage.


Le Graphisme

Sur la base de mes « intentions » (c’est à dire un graphisme plutôt sobre), l’équipe du studio Trait pour Trait va réaliser la « maquette » de la couverture, c’est-à-dire placer le titre de la série, le titre de l’album, et tous les autres éléments nécessaires (nom d’auteur, logo de l’éditeur etc.) Un premier essai est réalisé à l’occasion de la fabrication d’un dossier pour les représentants de Delsol avec une couleur de titre plutôt prune, plus sombre que la couleur du ciel. Pas mal. Cependant, la maquette finale est retravaillée et une version avec le titre en blanc m’est proposée. C’est mieux ! Tout le monde est content, il n’y a plus qu’à peaufiner les placements et les contrastes, et le tour est joué ! Voici une belle couverture qui pourra donner toutes ses chances à l’album.


PS : un grand merci à l’équipe de trait pour trait, donc, et également à l’équipe de la fab de Delcourt, qui a réussi à très bien restituer le bleu turquoise de mon original, une couleur notoirement casse-gueule.